L’infection à SARS-CoV-2 constitue un fléau mondial de la part de sa gravité initiale et aussi à causes des séquelles cliniques fréquemment décrite. Ces complications constituent un fardeau lourd augmentant ainsi sa morbi-mortalité. L’objectif de cette étude est d’étudier la fréquence des signes cliniques persistants à distance de l’épisode aigu et d’en déduire les facteurs favorisants.
Il s’agit d’une étude prospective intéressant 67 sujets ayant été infectés par le SARS-CoV-2, menée au service de pneumologie COVID. Les patients ont été revus à la consultation externe après trois mois de l’infection.
La population d’étude a été faite de 67 sujets, 59 (88 %) parmi eux ont été hospitalisé. Une prédominance masculine a été notée avec un sex-ratio de 1,5. La moyenne d’âge a été de 62,5±13 ans [33–87]. Les comorbidités associées ont été l’hypertension artérielle, le diabète, la dyslipidémie et l’hypothyroïdie dans 34,4 %, 16,4 %, 14,9 % et 9 % des cas respectivement. Le délai moyen de consultation a été de 93±19 jours [70–138]. Parmi ces patients, 42 sujets (61,8 %) ont gardé plus que 3 symptômes, 22 sujets (33,4 %) ont gardé 1 à 2 symptômes et 4 sujets (5,9 %) n’ont gardé aucun symptôme. Les signes cliniques les plus fréquemment rapportés ont été la dyspnée dans 53,7 % des cas, l’asthénie dans 29,9 % des cas, la céphalée dans 22,4 % des cas et la douleur thoracique dans 20,9 %. Les troubles cognitifs les plus rencontrés ont été les troubles de la mémoire dans 43,3 % des cas et les troubles de la concentration chez 38,8 % des patients. Une symptomatologie certaine d’anxiété et de dépression a été notée dans 9 % et 4,5 % des cas respectivement. L’étude univariée n’a pas montré une association entre la sévérité de la pneumopathie, le rapport neutrophiles sur lymphocytes, le taux de D-dimères et la persistance des signes cliniques initialement décrits. Toutefois, elle a montré une association entre l’âge et la persistance de l’anosmie (p=0,001), l’agueusie (p=0,02), l’anorexie (p=0,001), les palpitations (p=0,02), et les cauchemars (p=0,02).
Notre étude a permis de mettre en évidence le spectre très large de manifestations cliniques rapportées en post-infection à COVID-19 avec au premier plan l’atteinte respiratoire, les signes généraux et cognitifs. De ce fait, les manifestations du COVID long doit être recherchées et traitées à temps.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.